Le mémorial pour l’Algérie

est né de la souffrance d’un peuple à se faire assassiner ça et là,
sans cesse, sans relâche, au gré d’on ne sait quoi
est né de ses encarts dans les journaux qui s’étalent quelque temps
puis s’amenuisent, jusqu’à ne devenir qu’une annonce laconique
de plus en plus anodine.

Non parce que les assassinats sont moins importants, moins virulents
ou moins violents, mais parce qu’ils s’intègrent dans du quotidien.
Et il n’est pas digne de s’habituer à ce quotidien.

Les morts sont là et s’amoncellent.

La première partie représente ces morts que l’on ne peut qu’épingler
tel un chasseur de papillon.
La seconde, sa complémentaire, les traces qu’ils ont laissées,
plus ou moins fortes mais toujours mouvantes,
pouvant sans cesse disparaître ou resurgir .

C’est la mémoire, notre mémoire, la trace laissée
par ces personnes dont il reste un scintillement rouge.

Et les traces de ces traces sont laissées là comme par hasard, une feuille
blanche peut les révéler à chaque instant.

Semblable à celle de notre mémoire, la légèreté du papier …

 

Dimensions: multiple de 80x120cm (ici 1,2x4,8 m)

Dimensions: multiple de 80x120cm (ici 1,2×4,8 m)