Il y a d’abord la peinture, quand le geste reprend inlassable ses motifs, apprenant l’insistance et la patience qui font surgir la forme juste. Le goût pour les empreintes, les moulages, plomb et plâtre, soulignent au même moment l’attirance pour une image qui se « révèle ».
Peu après vient la gravure, inconscient merveilleux qui retourne, changé en image, au peintre son désir.
Le travail qui s’élabore alors charche davantage le processus que la forme: l’image serait une chose vivante que l’on taille dans la planche, que l’on voit naître sous la presse. Apparition ou disparition, à peine venue, pas encore repartie, posée à la surface du papier autant que suspendue dans l’espace infini de la feuille blanche.
Bruno Haentzler – 1987